Contexte
Depuis l’arrivée du frelon asiatique Vespa velutina (Vv) dans le sud-ouest de la
France en 2004, classé espèce invasive
de deuxième catégorie, son aire d’expansion s’est étendue sur toute la France, puis
a franchi les frontières avec les nations
voisines, y compris l’Angleterre. Malgré
cette situation, le ministère de l’Agriculture a refusé aux préfets la mise en place
de toute mesure de soutien à la lutte ou
à la destruction des nids en s’appuyant
sur l’hypothèse du Muséum (MNHN) qui
annonçait que les populations de frelons
asiatiques se réguleraient d’elles-mêmes !!
Malgré les alertes lancées par les apiculteurs relatives à la grave menace que
représente ce prédateur pour l’entomofaune, aucune mesure d’accompagnement ou d’aide à la destruction des nids
n’a été mise en place par l’État, pourtant
une promesse publique avait été faite en
2016 par Ségolène ROYAL, ministre de
l’écologie, lors du Congrès national d’apiculture de Clermont-Ferrand, alors que de
très nombreuses espèces d’insectes ont
vu leur nombre chuter drastiquement au
cours des trente dernières années, selon
https://www.snapiculture.com/wp-content/uploads/2021/01/SNA-plan-national-lutte-frelon-asiatique.pdf
L’autre argument avancé par l’État était
l’absence de disponibilité de pièges sélectifs sur le marché alors que le rapport

peu sélectif, est en faveur du piège,
comparativement aux 20 000 insectes
consommés par un seul nid de frelons
asiatiques sur une saison.
Face à un tel désengagement de l’État,
alors que les impacts négatifs engendrés
par les populations de frelons asiatiques
Vv étaient autant d’ordre environnemental que de santé publique, compte tenu de
l’implantation des nids en zone urbaine et
péri-urbaine ainsi qu’économique par la
destruction de l’outil de travail des apiculteurs, certaines collectivités locales et
territoriales ont apporté leur soutien dans
le cadre de plans de lutte.
Aujourd’hui, fort du constat que les populations de frelons asiatiques Vv ne se
sont jamais régulées d’elles-mêmes, des
exemples de lutte collective ont vu le jour,
soit sous l’égide de groupes d’apiculteurs,
de GDSA, soit de communes ou de collectivités territoriales.
Tout dernièrement, c’est la ville de Biarritz qui vient d’établir la cartographie d’un
plan de lutte en implantant 63 bacs de
piégeage sur l’ensemble de la ville de manière stratégique. D’autres luttes collectives préventives se mettent en place et
sont pour certaines déjà engagées ; parmi

  • le Conseil départemental des Alpes-Maritimes qui offre des MAS en polycarbonate
    aux apiculteurs pro du département avec

    2020 en curatif et 2021 en préventif ;
  • l’association Permaterra dans les Pyrénées-Orientales, qui a convaincu la commune de Séret, son EPCI du Valespire et
    les apiculteurs professionnels du secteur
    à mettre en place cette lutte avec le de Perpignan ;
  • le GDS de l’Eure pour les apiculteurs volontaires du département avec un suivi du
    piégeage par une vétérinaire ;
  • de nombreux GDSA ont aussi fait de
    l’achat groupé pour leurs adhérents l’an
    passé.
    Pour un piégeagehttps://www.snapiculture.com/wp-content/uploads/2021/01/SNA-plan-national-lutte-frelon-asiatique.pdf