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Rencontres sanitaires apicoles en Auvergne RhÎne-Alpes 2Úme édition |
La FRGDS, le GTV et lâADA* renouvellent l’Ă©vĂšnement et unissent une fois de plus leurs compĂ©tences pour proposer Ă tous les apiculteurs une journĂ©e dâĂ©changes dĂ©diĂ©e au sanitaire. Cette annĂ©e, les rencontres se dĂ©rouleront en visioconfĂ©rence, rĂ©servez dĂ©s Ă prĂ©sent la date. WEBINAIRE accessible Ă tous, sans inscription. |
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Rendez-vous en ligne le 30 mars, en cliquant sur le lien qui vous sera communiqué dans un prochain mail. |
*FRGDS : FĂ©dĂ©ration RĂ©gionale des Groupements de DĂ©fense Sanitaire *GTV : Groupement Technique VĂ©tĂ©rinaire *ADA : Association pour le DĂ©veloppement de lâApiculture |
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Cet e-mail a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă rucherecoledupilat@gmail.comVous avez reçu cet email car vous vous ĂȘtes inscrit sur FRGDS AURA. |
NOISETIER ET SAULE MARSAULT
Quand les premiers pollens, Ă lâaube du printemps, annoncent le renouveauâŠ
En dehors des vols de propretĂ©, la saison hivernale ne bouscule pas vraiment les abeilles hors des ruches. NĂ©anmoins, lâallongement des jours et lâĂ©lĂ©vation des tempĂ©ratures dĂšs la mijanvier, laisse prĂ©sager la reprise de lâactivitĂ© au sein des colonies.
LâatmosphĂšre est toujours hivernale, mais par de douces journĂ©es ensoleillĂ©es, la planche dâenvol se teinte des premiĂšres pelotes de pollen rĂ©coltĂ©es sur le noisetier.
Certes, non pas pour la rĂ©jouissance de lâapiculteur mais faisant tout de mĂȘme son bonheur.
Progressivement la reine reprend sa ponte et la présence du nouveau couvain encourage les abeilles aux ravitaillements.
Aux premiers temps calmes et doux, la prioritĂ© est de pourvoir aux besoins de la ruche, Ă la recherche dâeau et de nourriture fraĂźche.
Si les conditions climatiques sont favorables, les premiÚres récoltes importantes de nectar et de pollen sont réalisées avec la floraison du saule marsault en mars/avril.
Primordiales, ces plantes mellifĂšres constituent Ă la sortie de lâhiver une source de nourritures abondantes, avec une rĂ©elle rĂ©percussion trĂšs positive sur lâĂ©volution des colonies et le dĂ©marrage du couvain.
Le noisetier
Le noisetier ou coudrier, de son nom scientifique Corylus avellana appartient à la famille des Bétulacées.
Son nom de genre Corylus tire son étymologie du grec Korus signifiant capuchon, image de la cupule membraneuse dentée qui protÚge la noisette.
Arbrisseau Ă feuilles caduques (les feuilles apparaissent aprĂšs la floraison), le noisetier bĂ©nĂ©ficie dâun large spectre Ă©cologique.
Il apprĂ©cie les sols riches mais peut tout aussi bien se dĂ©velopper sur des sols calcaires ou siliceux. On le retrouve en plaine et en montagne jusquâĂ 2000 mĂštres dâaltitude.
Câest une espĂšce rustique trĂšs rĂ©pandue en France en dehors du littoral mĂ©diterranĂ©en. Il est prĂ©sent en lisiĂšres et clairiĂšres forestiĂšres ainsi que dans les sous-bois suffisamment Ă©clairĂ©s. Il dĂ©passe rarement les 5-6 mĂštres de hauteur.
TrĂšs caractĂ©ristique, son port buissonnant forme parfois des taillis, appelĂ©s coudraies. Le noisetier est une espĂšce monoĂŻque, un mĂȘme individu porte Ă la fois des fleurs mĂąles et femelles individualisĂ©es. Fleurs, floraison & intĂ©rĂȘts apicoles : Sa floraison, survenant de janvier Ă mars suivant les rĂ©gions et lâaltitude (parfois dĂšs dĂ©cembre), en fait le vĂ©gĂ©tal forestier le plus prĂ©coce.
RĂ©duites Ă leurs Ă©tamines, les fleurs mĂąles apparaissent es premiĂšres dĂšs lâautomne. Elles forment des grappes dâinflorescences allongĂ©es, des chatons dâenviron 10 Ă 15 cm. TrĂšs repĂ©rables, de par leur couleur jaune, ils sont constituĂ©s dâĂ©cailles velues.
Les fleurs mĂąles arrivent Ă maturitĂ© en libĂ©rant leur pollen bien avant que les fleurs femelles dâun mĂȘme pied ne soient rĂ©ceptives.
TrĂšs rĂ©duites, les fleurs femelles restent protĂ©gĂ©es du froid et du gel entre les inflorescences femelles. Lorsquâelles arrivent Ă maturitĂ©, beaucoup plus tardivement, les stigmates des fleurs femelles dâun rouge carmin Ă©mergent pour capter le pollen dissĂ©minĂ© par le vent.
Leur floraison peut se prolonger jusquâĂ la fin du mois de mars. Ce phĂ©nomĂšne connu sous le nom de protandrie dĂ©finit une stratĂ©gie dâĂ©vitement de lâautofĂ©condation.
La maturation des fleurs femelles, plus tardive, empĂȘche la pollinisation sur un mĂȘme pied et ce faisant maximise la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique au sein de lâespĂšce.
AdaptĂ© Ă la pollinisation par le vent, le noisetier ne produit pas de nectar. Il reste cependant une plante non nĂ©gligeable en ce quâil apporte aux colonies un trĂšs abondant pollen jaunepĂąle. Sa valeur nutritionnelle est moyenne mais lâoffre Ă cette pĂ©riode de lâannĂ©e est rare, et le noisetier fournit aux abeilles un apport en nourriture fraĂźche.
On lui reconnait Ă©galement lâefficacitĂ© de faire disparaĂźtre les dĂ©buts de nosĂ©mose ou diarrhĂ©es qui touchent les ruches faibles Ă la sortie de lâhiver.
Cette source de protéines fraßches associée aux réserves de pollen amassées lors de la saison précédente servira au démarrage du couvain et au nourrissage des larves.

(source l’abeille du Forez )
Apiculteur : que faire en février-mars ?
L’apiculture attire de plus en plus d’amateurs, pour vous aider dans vos travaux tout au long des saisons, voici quelques petits conseils pour la pĂ©riode de fĂ©vrier-mars. Certes, ce n’est pas une pĂ©riode faste pour les manipulations apicoles : par temps froids le mot d’ordre reste de laisser vos ruches tranquilles au maximum, mais quelques petites astuces peuvent tout de mĂȘme s’avĂ©rer utiles. Tout d’abord, il faut rester vigilant avec le vent et stabiliser le toit des ruches les moins Ă l’abri avec une pierre ou un poids. Ensuite, les oiseaux et notamment les pic-vert peuvent percer les ruches ce qui entraĂźnerait la mort de la colonie en quelques jours. Faites rĂ©guliĂšrement le tour de vos ruches pour dĂ©tecter trous et bouchez-les rapidement en agrafant ou cloutant une planchette dessus. Au printemps il suffira de transvaser les cadres dans une nouvelle ruche. Pour prĂ©venir ces attaques Ă©ventuelles vous pouvez aussi entourer vos ruches d’un fin grillage plastique. Il est trop tĂŽt et il fait encore trop froid pour ouvrir les ruches, mais rien ne vous empĂȘche, par une journĂ©e plus douce, d’observer vos abeilles. Cela pourra vous en apprendre long sur la santĂ© de votre colonie et ce dont elle aura bientĂŽt besoin. Bons signes : – Beaucoup de va et viens d’abeilles chargĂ©es de pollen. Cela signifie que la reine s’est remise Ă pondre et que la colonie va bien, mais un retour brutal au froid pourra lui faire beaucoup de mal. Si les beaux jours se prolongent donnez leur Ă©ventuellement un coup de pouce avec une plaque de candi. Mauvais signes : – Une activitĂ© rĂ©duite des abeilles et sans pollen est synonyme de difficultĂ©s. La reine est peut-ĂȘtre trop vieille pour pondre ou morte. Attendez cependant le mois de mars pour ouvrir la ruche et confirmer le diagnostic. – Enfin, si la ruche est sans activitĂ© et l’entrĂ©e pleine d’excrĂ©ments, votre colonie est sans doute morte de maladie. DĂ©truisez les cadres et toute la cire, et passez les parois au chalumeau pour dĂ©sinfection. Le traitement anti-varroa peut ĂȘtre effectuĂ© fin fĂ©vrier – dĂ©but mars. Bonne fin d’hivers Ă tous
Contexte
Depuis lâarrivĂ©e du frelon asiatique Vespa velutina (Vv) dans le sud-ouest de la
France en 2004, classé espÚce invasive
de deuxiĂšme catĂ©gorie, son aire d’expansion s’est Ă©tendue sur toute la France, puis
a franchi les frontiĂšres avec les nations
voisines, y compris lâAngleterre. MalgrĂ©
cette situation, le ministĂšre de lâAgriculture a refusĂ© aux prĂ©fets la mise en place
de toute mesure de soutien Ă la lutte ou
Ă la destruction des nids en sâappuyant
sur l’hypothĂšse du MusĂ©um (MNHN) qui
annonçait que les populations de frelons
asiatiques se rĂ©guleraient d’elles-mĂȘmes !!
Malgré les alertes lancées par les apiculteurs relatives à la grave menace que
reprĂ©sente ce prĂ©dateur pour lâentomofaune, aucune mesure dâaccompagnement ou dâaide Ă la destruction des nids
nâa Ă©tĂ© mise en place par lâĂtat, pourtant
une promesse publique avait été faite en
2016 par SégolÚne ROYAL, ministre de
lâĂ©cologie, lors du CongrĂšs national d’apiculture de Clermont-Ferrand, alors que de
trĂšs nombreuses espĂšces dâinsectes ont
vu leur nombre chuter drastiquement au
cours des trente derniÚres années, selon
https://www.snapiculture.com/wp-content/uploads/2021/01/SNA-plan-national-lutte-frelon-asiatique.pdf
Lâautre argument avancĂ© par lâĂtat Ă©tait
lâabsence de disponibilitĂ© de piĂšges sĂ©lectifs sur le marchĂ© alors que le rapport
peu sélectif, est en faveur du piÚge,
comparativement aux 20 000 insectes
consommés par un seul nid de frelons
asiatiques sur une saison.
Face Ă un tel dĂ©sengagement de lâĂtat,
alors que les impacts négatifs engendrés
par les populations de frelons asiatiques
Vv Ă©taient autant dâordre environnemental que de santĂ© publique, compte tenu de
lâimplantation des nids en zone urbaine et
pĂ©ri-urbaine ainsi quâĂ©conomique par la
destruction de lâoutil de travail des apiculteurs, certaines collectivitĂ©s locales et
territoriales ont apporté leur soutien dans
le cadre de plans de lutte.
Aujourdâhui, fort du constat que les populations de frelons asiatiques Vv ne se
sont jamais rĂ©gulĂ©es dâelles-mĂȘmes, des
exemples de lutte collective ont vu le jour,
soit sous lâĂ©gide de groupes dâapiculteurs,
de GDSA, soit de communes ou de collectivités territoriales.
Tout derniĂšrement, câest la ville de Biarritz qui vient dâĂ©tablir la cartographie dâun
plan de lutte en implantant 63 bacs de
piĂ©geage sur lâensemble de la ville de maniĂšre stratĂ©gique. D’autres luttes collectives prĂ©ventives se mettent en place et
sont pour certaines déjà engagées ; parmi
- le Conseil départemental des Alpes-Maritimes qui offre des MAS en polycarbonate
aux apiculteurs pro du département avec
2020 en curatif et 2021 en prĂ©ventif ; - l’association Permaterra dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales, qui a convaincu la commune de SĂ©ret, son EPCI du Valespire et
les apiculteurs professionnels du secteur
Ă mettre en place cette lutte avec le de Perpignan ; - le GDS de l’Eure pour les apiculteurs volontaires du dĂ©partement avec un suivi du
piégeage par une vétérinaire ; - de nombreux GDSA ont aussi fait de
l’achat groupĂ© pour leurs adhĂ©rents l’an
passé.
Pour un piégeagehttps://www.snapiculture.com/wp-content/uploads/2021/01/SNA-plan-national-lutte-frelon-asiatique.pdf
Lâapiculteur ne doit surtout pas dĂ©ranger lâhivernage des abeilles, mais il peut effectuer une visite de contrĂŽle et prĂ©parer la prochaine saison apicole :
- coller lâoreille Ă la ruche : un lĂ©ger vrombissement indique une colonie en bonne santĂ©
- si la ruche est Ă©quipĂ©e dâun fond grillagĂ©, installer une plaque de fermeture qui contribuera Ă conserver la chaleur
- vérifier les réserves de nourriture : en cas de besoin, préférer un nourrissement au candi .
- continuer à entretenir les abords du rucher : débroussaillage, élagage, etc. (attention au bruit à proximité des ruches)
- repeindre les corps de ruche et les hausses avec une huile protectrice ou une peinture spéciale
- enlever la cire des cadres Ă lâaide dâun gratte rainure, puis dĂ©sinfecter
- lire des ouvrages apicoles pour bien préparer la prochaine saison, vous pouvez aussi trouver de vidéos sur le site !
En dĂ©cembre, les abeilles ne font plus aucune apparition sur la planche dâenvol, elles dĂ©pensent lâessentiel de leur Ă©nergie Ă se rĂ©chauffer en se serrant en grappe. Lâapiculteur ne doit surtout pas les dĂ©ranger, les visites au rucher sont proscrites (sauf pour vĂ©rifier que vos ruches ne soient pas attaquĂ©es par des pic-verts, martres et autres nuisibles).
Décembre : quelles sont les opération apicoles à réaliser ?
Pendant cette pĂ©riode creuse, lâapiculteur prĂ©pare la prochaine saison apicole :
- entretenir les abords du rucher : débroussaillage, élagage, ect. (attention au bruit à proximité des ruches)
- sâassurer que les abeilles ne manquent pas de rĂ©serves de nourriture : positionner un pain de candi si besoin.
- à la miellerie, fondre les cires et la mettre dans des moules
- rĂ©parer les cadres Ă lâaide du rĂ©parer les cadres
- VĂ©rifier l’Ă©tat des hausses ..